Miami, City cemetery

5 novembre 2014 0 Par anne@25saul
Miami, City cemetery

Miami  provient d’un mot amérindien signifiant « eau douce ».
Au début des années 1800 des chercheurs de trésor arrivent des Bahamas et des Keys (Floride) à la recherche d’épaves gisant dans le grand récif de Floride. Certains se fixent le long de la Miami River. C’est vers la même époque que les Séminoles s’installent, accompagnés de « Nègres Marrons » i. e. Nègres en fuite.
Miami commence vraiment son essor dans les dernières années du xixe siècle sous l’impulsion de Julia Tuttle. Cette femme riche, originaire de Cleveland Ohio, achète une vaste plantation d’agrumes dans la région, puis s’y installe après le décès, en 1886, de son époux. Considérant que Miami a un important potentiel, celle que l’on surnomme aujourd’hui la « Mère de Miami » consacre le reste de sa vie au développement de la ville. Deux vagues de froid touchent le nord de la Floride en 1894 et 1895 et provoquent la destruction des agrumes. Toutes les récoltes sont anéanties sauf celles de Julia Tuttle car la région a été épargnée par le gel. Grâce à l’aide de Willima Brickell, elle convainc Henry Morrisson Flagler de relier Miami à la ligne de chemin de fer (Florida East Coast Railway) : la ville se constitue en municipalité et compte environ 300 habitants. Le Royal Palm Hotel, inauguré en 1897, ouvre la région au tourisme. Les chantiers du chemin de fer et de la ville attirent des ouvriers de toute la Floride, en particulier des travailleurs Noirs qui furent relégués dans la partie nord-ouest de la ville, à Overtown, surnommée alors « Colored Town », la ville de couleur. Durant les années 1920 la ville autorise les jeux d’argent et ne fait pas appliquer la Prohibition, ce qui accélère l’essor démographique. Après la guerre, Miami devint un foyer de la mafia, fréquenté par Al Capone et Meyer Lansky. Enfin l’arrivée au pouvoir de Fidel Castro à Cuba en 1959 fait affluer en une décennie en Floride du Sud un demi-million de Cubains, dont 250.000 s’installent à Miami.
En 1897 Mrs Mary Brickell vend un morceau de terrain rocheux à la ville de Miami, ce qui devient le cimetière municipal, le seul de Miami. Le premier enterrement, non mentionné, fut, le 14 juillet 1897, celui d’un Noir âgé. Le premier mentionné fut celui d’un Blanc, Graham Branscomb, Anglais de 24 ans, mort de phtisie. Dès sa création, le cimetière fut divisé entre Blancs à l’est et Noirs à l’ouest. Pour être enterré ici, il faut répondre à des critères stricts : détenir un acte de propriété de concession ou prouver son lien familial avec le propriétaire.
2 sections importantes : celle de Julia Tuttle, la « mère de Miami », inhumée en 1898 et le Mémorial des Confédérés, qui contient 66 soldats de l’armée confédérée et 27 vétérans de l’Union.
Tombes des Woodmen of the world ou bûcherons du monde : organisation fondée en 1890 (bûcheron = pionnier qui a déblayé les forêts pour nourrir sa famille). Cette société de secours mutuel (liée aux Francs-Maçons), devenue compagnie d’assurance privée, entre autres, s’occupe de l’érection de monuments funéraires en forme de souche d’arbre que l’on retrouve partout aux USA. Elle cessa en 1925, le coût étant trop élevé. Sur la tombe figurent les symboles de l’organisation, souvent une colombe de la paix et une branche d’olivier, une hache et une massette. L’adhésion était limitée aux hommes blancs entre 15 et 52 ans, maintenant la limite d’âge est reculée et les hommes noirs sont admis.

 

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Miami aujourd’hui